mardi 19 octobre 2010

Développement personnel par la pratique artistique (le conte) Par: Isabelle Pozzi. IV. Travail de verbalisation dans l'accompagnement en développement personnel

IV: Travail de verbalisation écrite ou orale, individuel ou collectif
1. Mettre des mots sur les maux
Quel que soit le conte qu’on dit, on ne raconte jamais que sa propre histoire, réelle ou fantasmée. Puisque chaque conteur s’approprie à l’écrit ou à l’oral chaque conte et ceci à chaque fois qu’il le conte ou l’écrit, puisque chaque conte évolue au fil du temps et des expériences avec les conteurs qui le disent. Le lien entre le conte et son conteur est un lien profondément intime, le conteur ne fait que raconter inlassablement son monde intérieur en évolution.
Donc, quand je conte, je me raconte à mots plus ou moins couverts. Je mets des mots sur mes joies et sur mes maux. Je dis mon intime sans me mettre directement à nu. Le médiateur du conte, comme celui du personnage en théâtre, me permet de trouver les mots simples et efficaces parlant aux émotions, que pour moi-même je n’aurais pas trouvés.


2. Regarder ses maux en face
Les mots que l’on dit parlent donc de nous et souvent hors de notre monde directement conscient. Ils peuvent nous surprendre et nous révéler, par notre voix même, des vérités enfouies ou enfuies sur nous. Toutefois, répondre à la question de Maria Letizia Cravetto: «De qui parles-tu en croyant parler de l’autre», n’est pas chose aisée. Répondre avec sincérité et clairvoyance à cette question nécessite outre un courage certain, une introspection accompagnée. Cela équivaut à faire face à ses monstres enfantins, à ses terreurs nocturnes, à ses vieux démons.

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